Y. Boissiere - rabbin du MJLF - C. Boulouque - écrivain - P.E. Dauzat - écrivain - A. Garapon - juriste
Il ne me semble pas que l’idée des מ״ט פנים pour autoriser et pour interdire ait été dite au sujet des membres du Sanhédrin, mais plutôt au sujet de Moshe et de Rabbi Meir (à vérifier). Si c’est correct, amenez la source.
*introduction à la michna de Rambam (dans mon premier commentaire).
Le rabbin devrait retourner sur les bancs du beit hamidrash. Ce qui est pour lui évident ne l’a jamais été (voir introduction de la michna par exemple).
De même, on n’utilise pas n’importe quand et n’importe comment ces « principes meta-halakhiques ».
Prenons l’exemple de la loi du talion dans le huitième chapitre de Baba Kama : on ne fait pas appel du tout à des principes moraux pour l’interpréter autrement (voir là-bas les différents arguments pour la compensation monétaire). On voit aussi que les « rabbins » essaient de justifier une réalité (או אינו אלא עין ממש est utilisé pour évaluer la valeur des arguments), c’est le pshat. Celui qui pense autrement עליו להביא הראיה.
Il n’est pas étonnant qu’il y aient de nombreuses erreurs dans les propos des intervenants car ce ne sont pas de réels étudiants du Talmud (même étudiants).
Par exemple la question du four d’Akhnaï n’est pas de savoir s’il est cacher, mais plutôt s’il reçoit la toumah, la comparaison des traductions du verset 126 du psaume 119, l’interprétation du juriste Garapon (qui n’a pas de connaissance de la littérature biblique et rabbinique) est tout simplement fondée sur une incompréhension de la distinction entre לא בשמים היא et תורה מן השמים (entre être au Ciel et du Ciel). On pourrait continuer comme ça (quand est-ce que le principe de עת לעשות לה׳ dans la littérature talmudique/halakhique... ).
Je ne comprends comment on peut traduire un livre et donner des conférences (et être publié sur Akadem) malgré ces importantes lacunes et erreurs de compréhension.
Yann Boissière a dirigé le Talmud-torah du Mouvement Juif Libéral Français de 1997 à 2008,. Il a ensuite suivi des études rabbiniques au Abraham Geiger Kolleg à Berlin où il obtenu son ordination en 2011. Il est depuis en poste comme rabbin au MJLF. (mise à jour: septembre 2012)
Clémence Boulouque, écrivain, est née le 25 juin 1977 à Paris. Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'ESSEC, elle écrit notamment dans Le Figaro littéraire et Lire. Clémence Boulouque voit sa vie basculer à l’âge de treize ans lorsque son père Gilles Boulouque, juge anti-terroriste confronté à une terrible pression politico-médiatique, se suicide le 13 décembre 1990. (Mise à jour: janvier 2008)
Pierre-Emmanuel Dauzat, né le 7 octobre 1958, est écrivain et traducteur. Ses intérêts portent essentiellement sur l'histoire des religions, tout particulièrement du judaïsme et du christianismeil. Il est notamment l’auteur du Suicide du Christ (1998) et de Judas. De l’Évangile à l’Holocauste (2006). En 2017, il avait traduit plus de 350 ouvrages et plus d'un millier d'articles dans une quinzaine de langues différentes.
Antoine Garapon est juriste. Magistrat, docteur en droit, secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la Justice et ancien juge des enfants, il est l'auteur de plus de trente ouvrages consacrés au droit et à la justice.
Il anime l'émission "Le Bien commun" sur France Culture et dirige la collection du même nom aux Éditions Michalon. Il est membre du comité éditorial de la revue de philosophie Esprit.
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Correction du message précédent 04 décembre 23:14, par Guershom
En fait, cela est dit au sujet d’הקב״ה, d’un élève de Rabbi Akiva et de Soumkhous dans le midrash Tehilim 12.