P. Assouline - écrivain - G. Bensoussan - historien
M'étant intéressée à l'Alliance à la suite d'une toute petite affaire personnelle, alors que mon histoire ne m'y conduisait pas du tout, j'ai maintenant beaucoup de respect pour cette institution, qui, à mon sens, a largement contribué à la diffusion de la langue française et à celle des valeurs de la République.
La "bibliographe" du 21 février, ou un administrateur, peut-elle diffuser le discours de Malraux, que je ne trouve
pas ?
Merci.
Bonjour,
Je lis les remarques de vos auditeurs, et j'aimerais compléter et abonder le 2e commentaire ci-dessus, écrit par Jack.
En effet, mes frères allaient "à l'Alliance" comme on le disait à ce moment-là dans les années 55-60 en Algérie (Constantine et Annaba). Leurs souvenirs sont plutôt difficiles, les profs étaient très humiliants et distribuaient en effet les coups de bâton sur les doigts des élèves, pour un oui ou pour un non. Mes frères en ont un souvenir cuisant. Même si je comprends qu'il faille réhabiliter le rôle de l'Alliance comme le fait M Bensoussan dont j'apprécie infiniment le travail, il ne faut pas omettre de rapporter ces comportements déviants qui en ont marqué plus d'un !
Merci
Sylvie Cohen.
Il y a eu déjà des Histoires de l'Alliance, une première pour le cinquantenaire de sa fondation écrite par Narcisse Leven, pour le centenaire, celle, publiée aux Presses universitaires de France, d'André Chouraqui, qui avait auparavant révélé le statut de dhimmi, plus récemment pour les 150 ans, une monographie importante dirigée par André Kaspi. Sans amoindrir le rôle prépondérant de l'AIU dans l'émancipation des enfants marocains, son importance politique et éducative de 1860 à 1940 a été considérable dans l'Empire Ottoman, sur tout le pourtour du bassin méditerranéen et en Iran. A cette occasion, j'invite à lire ou relire le très beau discours prononcé par André Malraux lors du centenaire de l'Alliance à l'Unesco.
Comme toutes les conferences de M Bensoussan tres interessant ! Je lis LES JUIFS DU MAGHREB DE1860 A 1975 de Georges Bensoussan - je vai certainement acheter ce livre sur l alliance que plein de juifs vont lire - je voudrai apporter qqs temoignages - j etait à meknes à l alliance dans les annees 70 - je me rappelle de gens qui etainet renvoyés chez eux car ils avaient des lentes ou des pous - de mon temps l alliance ne s ocupait pas de medecine - ca se faisait au primaire par l OSE qui venait nous osculter dans les ecoles de otsar hatorah - la vie des profs n etait pas facile, mais je voudrai apporter un temoignage : la violence et mepris de la part de certains profs (instituteurs) de l alliance ainsi j ai vu un instit appeler un eleve souris blanche - à un autre dire : tu t etires ? Té sur tes os ! Té c ets le coup de baton ! Et il le frappe ! En cm2, ses parents ne lui avaient pas appris que s etirer c etait contraire aux codes de politesse - autres propos - la puree de sa race (parcequ il a fait des fautes dans unexercice - les coups de baton pour tous, si on fait des fautes en dictee, si on n a pas appris la recitation - c etait surtout l oeuvre d instituteur qui se croyait doctorant parcequ il savait composer une phrase en francais et s eloignait de la religion - le judaisme devenait obsolete et le mepris s en suivait il y avait des instit qui donnaienet des coup de baton j avais 6 ans au cp ce1 l instit nous donnait des coup sur l a main des fois 10 coups on avait eles mains rouges on pleurait - on se sentait à la merci du prof - meme pas la protection des parents - les parents n intervenaient pas - c ets aussi source de traumatisme pour l enfant - des en fants de cm2 se cotisaient à noel pour offrir un cadeau à l instit histoire de l amadouer - quelle horreur ! Au cme un camarade a fait venir sa mere avec le directeur, l instit est accusé d avoir dit à un camarade JE T ECRASE SOUS MES PAS l instit devant la classe avec la mere et le directeur nie les faits - et enfin pour voir à quel point l alliance a été nulle de ce coté au cm2 toujours, l examen d entree en 6e se preparer le soleil tapant en juin les eleves son de differents niveaux et l instit s adresse au dernier de la classe e n ces termes devant tte la classe ET TU SAIS 1 1 HE HE l enfant frustré ensanglots c etait aussi ça l alliance ! Des profs degueulasses ! Un instit qui humilie un enfant de 10 ans devant tte la classe l instit a la quarantaine ! Pere de famille - une autre fois j avais fait remarqué à un prof en cm1 qu il s etait pris une tache dans le pantalon de pousire ? Il m a dit viens ici je me suis levé il m a donné une grosse gifle quel abruti ! Une autre foi u n eleve a recu du meme prof 6 ? 8 ? Gifles ? Pourquoi ? Parceque il avait peut etre fumé le dimanche ou ? Ou ? En pleine revision de l examen d entre en 6e - QUE FAISAIENT les parents ? Rien !
Pierre Assouline est né à Casablanca au Maroc. Ecrivain et journaliste, il a été le directeur de la rédaction du mensuel Lire, chroniqueur au Monde 2, critique pour Le Nouvel Observateur, et membre du comité de rédaction du mensuel L'Histoire. C'est également un homme de radio, à France Inter (1986-1990), RTL (1990-1999), ponctuellement sur France Culture. Il est enfin chargé de conférence pour le cours de lecture/écriture à l'école de journalisme de l'Institut d'études politiques de Paris. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, qui sont à la fois biographies, enquêtes et témoignages. On lui doit, notamment, Lourdes histoires d'eau (Alain Moreau, 1980) et Les nouveaux convertis (Albin Michel, 1982), des entretiens avec Antoine Blondin (Le flâneur de la rive gauche) et Raoul Girardet (Singulièrement libre), ainsi que les biographies très fouillées, consacrées à Marcel Dassault, Simenon, Gaston Gallimard, Jean Jardin, Kahnweiler, Albert Londres, Hergé et ,en 1997, Le dernier des Camondo. (Mise à jour: septembre 2007).
Georges Bensoussan est historien, spécialiste d'histoire juive européenne. Ses travaux sont consacrés à l'antisémitisme, à la Shoah, au sionisme et aux problèmes de la mémoire. Il est rédacteur en chef de la Revue d'histoire de la Shoah ainsi que le responsable éditorial au Mémorial de la Shoah. Il est le lauréat 2008 du Prix Mémoire de la Shoah, attribué par la Fondation Jacob Buchman.
Le Télémaque (revue)
Archives Juives
Marianne
Passionnant, mais interruption après 10 mn ! 27 juillet 23:24, par Ruth Zilkha
Bonjour
Passionnant, mais interruption après 10 mn !
Ma famille doit tout a L’AIU car ma grand mère, Louise Bashi devenue Louise Zilkha,
a été la première jeune femme a obtenir son baccalauréat à l’AIU de Bagdad,
déclenchant ainsi une passion pour l’éducation, de génération en génération !
J’essayerai d’écouter le reste demain.
Merci !
Ruth Zilkha.