Michel Wieviorka - sociologue
Commentaires stupides et contre-productifs. Plus les juifs de France, collectivement et individuellement, se feront les chiens de garde de l'Etat, de la République et de la France "blanche", plus l'antijudaisme grandirait chez ceux qui s'estiment opprimés par l'Etat, la République et la France "blanche". D'une part il y a un problème éthique à se faire les porte-voix des idéologies les plus racistes que cette sociétés a pu produire (dixit "le fn" au dessus de moi, ou des gens comme Goldnadel), de l'autre nous avons été, et pouvons toujours redevenir les victimes principales de ce même racisme. Les juifs de France, si il en reste, qui pensaient se protéger en se faisant les soutiens très bruyant du nationalisme français, version droite ou extrême droite, seront les premiers à se prendre le retour du boomerang en pleine tête, et là ça ne sera pas Merah et Coulibaly qui iront les chercher...
C'est un vieux problème, la loyauté aux puissants contre les faibles, a toujours été une catastrophe dans l'histoire juive. À relire le fameux "serviteurs des rois et non serviteurs des serviteurs" de Yerushalmi. C'est d'autant plus préoccupant que les barrières morales érigées en France après la Shoah et contre l'antisémitisme à partir des années 70 prennent peu à peu la poussière à mesure que la génération ayant vécu ces événements s'éteint et que celle de ses enfants perds en importance. Un Alain Soral, qui ressort des vieux tiroirs la France juive de Drumont et cherche à remettre au gout du jour l'antisémitisme du nationalisme français fait mouche dans des secteurs qui vont bien au delà des noirs et arabes musulmans sous-prolétarisés. Quand la génération d'adolescents français de souche, de classe moyenne et supérieur, abreuvés pour certains des vidéos de Soral arrivera aux portes du pouvoir politique. Goldnadel.
Ce genre de grand personnage établi dans la société, un grand esprit par ailleurs, a malheureusement contribué depuis de nombreuses années à retarder la prise de conscience nationale du problème de l'antisémitisme avec en particulier une incapacité totale à nommer sa réalité : un antisémitisme fondamentalement associé à l'islam qui a totalement renouvelé son corpus idéologique en la matière. Malheureusement, par ses interventions dans les media, par une volonté de ne pas apparaître communautariste et de jouer le jeu des tabous médiatiques, cet homme a servi à légitimer et à entretenir le politiquement correct qui a empêché de voir la nature de ce qui s'est développé dans notre pays depuis 30 ans. Je ne doute pas de ses bonnes intentions mais l'incapacité à interroger cet antisémitisme musulman moderne (alors que personne n'éprouve la moindre difficulté à disserter sur l'antisémitisme chrétien), sa mention de Carpentras qui fut une manœuvre politicienne, son incapacité à dire la vérité sur les Juifs de France pendant tant d'années (par prudence et omission non par perversité), tout cela nous montre qu'il est en retard d'un monde et que si nous cherchons encore la lumière auprès d'individus comme lui nous allons nous égarer encore plus longtemps et perdre le peu de lucidité qui nous reste. Il nous faut chercher d'autres voix et voies qui ne passent plus par ce type de personne.
La gauche utopiste a pendant 40 ans nie tous les problemes de l immigration elle a crtique meme laurent lagrange, neveu de leo lagrange
toujours plus pour la banlieue mais jamais de facon pedagogique mais seulement electoraliste et demagagique
l affaire de carpentras utilisee par mitterand n etait pas le fait du fn mais a ete utlisee par la gauche dont le chef mitterand avait eu la francisuqe et dejeunait avec son grand ami bousquet responsable du vel d hiv
je suis toujours surprise du silence des juifs sur le probleme de mitteand
seul william godnadel ose le dire
les juifs sont depuis toujours en france cf rachi de troyes
donc je suis juive avant d etre charlie qui heurte il faut bien le dire pas mal de gens et dont la vulgarite est dramatique.
Michel Wieviorka, docteur d'Etat ès Lettres et Sciences Humaines, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, est depuis 2009 Administrateur de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme.
Il a été directeur du CADIS (Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (EHESS/CNRS) entre 1993 et 2009. De 2006 à 2010, il a été Président de l'Association internationale de sociologie AIS/ISA.
Depuis novembre 2006, Michel Wieviorka préside le comité de selection du prix Michel Seurat créé par le CNRS.
Il est également membre du Centre de coopération franco-norvégienne en sciences sociales et humaines de la FMSH à Paris.
Il a été co-directeur, avec Georges Balandier, de la revue Cahiers Internationaux de Sociologie de 1991 à 2011. Après avoir dirigé la collection "Voix et Regards" aux Editions Balland , il dirige aujourd'hui la collection "Le monde comme il va" aux Editions Robert Laffont. Il est également membre du Comité scientifique des Presses de Sciences Po' et des comités de rédaction de plusieurs revues dont: Journal of Ethnic and Migration Studies / Ethnic and Racial Studies / French Politics, Culture and Society.
Michel Wieviorka est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels "L'antisémitisme expliqué aux jeunes" publié en 2014 (Seuil).
(MAJ 2015)
Ce n'est pas la peur qui fait partir les juifs de France pour Israël 22 janvier 18:06, par Isaac OHAYON
C'est l'espoir d'y retrouver l'Intelligence et les Lumières
Israël est objectivement plus stressant que la France : guerres, bombardements, attentats, service militaire de plusieurs années. La différence est que, vue sous l'angle des juifs de France, ce pays est capable d'éviter le déni. En France, au contraire, toute une classe d'intellectuels, incapable de faire un vrai mea culpa car embrigadée dans un système de pensée dogmatique, se retrouve à court ou moyen terme, obligée de refaire les mêmes erreurs, relayées par un système où la presse, les partis politiques, le monde des arts et du spectacle et même le monde économique sont de mèche. Dommage.